Témoignage 

Régine Mercier, Directrice Administrative et Financière – 1987/2022

Résumer dans un témoignage 35 ans de carrière dans l’ Association Traits d’Union oblige à aller à l’essentiel et c’est ce que je vais essayer de faire .

Je suis entrée dans l’Association le 15 décembre 1987. D’abord pour moi qui était sur une tâche de gestion, l’objet social de l’Association m’est apparu aussitôt, car dès le début j’ai assisté aux réunions qui évoquaient les difficultés des enfants, adolescents, adultes accueillis dans l’Association. Certains rapports faisaient état de violences que je ne soupçonnais pas puisque mon dernier employeur était un cabinet d’expertise comptable. De ce fait, je savais que lorsque je défendais un budget ou un compte administratif, je défendais aussi les moyens financiers qui permettaient d’accueillir correctement les personnes.

Le 2ème point, c’est que j’ai été chargée de m’occuper des ressources humaines du personnel de 1987 à 2010. C’est aussi une facette de ma carrière qui m’a toujours passionnée pour le côté humain mais aussi parce qu’à chaque création d’établissement c’était des salariés de plus qui étaient embauchés dans une région défavorisée.

Le 3ème point sur lequel j’ai participé amplement, c’est la faculté de l’Association d’obtenir des crédits, des subventions pour réhabiliter les bâtiments ou créer de nouvelles structures. En plus, ce que je trouvais intéressant, c’est d’aller sur le terrain et voir l’avancée des travaux. Cela permettait de se rendre compte de l’utilisation concrète des fonds octroyés. Ce n’était plus seulement des chiffres. J’ai pu ainsi apprécier le professionnalisme de l’équipe d’entretien des bâtiments .

J’ai aussi beaucoup apprécié de participer de manière active aux Conseils d’Administration et  Assemblées Générales de l’Association .

Un point important, c’est aussi le plaisir de monter des dossiers souvent avec des versions différentes, pour créer des nouvelles structures et amplifier l’offre de services de l’Association, discuter avec les financeurs afin d’obtenir des fonds en collaboration bien sûr avec la direction générale, les directeurs et les cadres de l’Association .

Enfin,  je voudrais témoigner d’un autre aspect de ma carrière ,c’est le  développement de l’informatique. En 1987, j’ai été embauchée pour mettre en place les logiciels de comptabilité et celui de gestion du personnel Cegi. Attention, je voudrais rappeler pour les plus jeunes qu’à cette époque, c’était le début des ordinateurs individuels, mais Microsoft n’existait pas ni les suites office. La paye était faite sur une machine Kalamazo qui donnait des bulletins de paye sous forme de bandes que les plus anciens reconnaîtront . Pour la DADS,  tout était fait à la main de même que les contrats de travail sur des machines à écrire avec pelure . Pour la comptabilité,  c’était une grande machine où nous introduisions des cartons avec des bandes magnétiques pour inscrire les écritures comptables. Après la mise en place des logiciels de gestion,  les sauvegardes se faisaient sur des disquettes  puis ensuite pour gagner du temps sur des ZIPS, sur des CD et enfin lorsque l’Association a été en réseau sur un serveur dans nos locaux dans un premier temps, puis décentralisé. Comme j’ai longtemps été responsable de l’informatique, Il a fallu du temps et beaucoup de force de persuasion pour qu’après cette première expérience, toutes les tâches administratives puissent être informatisées, car les salariés ont toujours peur de l’inconnu et arriver à un réseau en wifi d’abord, puis câblé en fibre. C’est aussi  je pense, une évolution notable et nécessaire que je voulais aborder .

L’Association c’est aussi pour moi le travail avec une équipe que j’appréciais et qui m’a apportée son soutien aux moments difficiles et notamment mon collaborateur direct, une équipe de cadre soudée des directions générales dans l’ensemble bienveillantes et sachant respecter les compétences et le travail de ses collaborateurs, 3 présidents,  des membres du bureau et des Conseils d’Administration attentifs et reconnaissants du travail fourni . 

J’espère avoir réussi à expliquer pourquoi je suis restée  si longtemps dans cette Association, pourquoi je lui avais consacré tant de temps et les raisons qui m’incitaient à aller travailler, même si comme tout le monde j’étais préoccupée par des problèmes personnels. Travailler dans ce lieu a répondu à des valeurs humanistes qui me correspondaient  et c’est souvent avec plaisir et beaucoup de passion que j’ai exécuté mes missions .

Régine Mercier

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